Résumé : Jeanne est une femme formidable. Tout le monde l’aime, Jeanne. Libraire, on l’apprécie parce qu’elle écoute et parle peu. Elle a peur de déranger la vie. Pudique, transparente, elle fait du bien aux autres sans rien exiger d’eux. A l’image de Matt, son mari, dont elle connaît chaque regard sans qu’il ne se soit jamais préoccupé du sien.
Jeanne bien élevée, polie par l’épreuve, qui demande pardon à tous et salue jusqu’aux réverbères. Jeanne, qui a passé ses jours à s’excuser est brusquement frappée par le mal. « Il y a quelque chose », lui a dit le médecin en découvrant ses examens médicaux. Quelque chose. Pauvre mot. Stupéfaction. Et autour d’elle, tout se fane. Son mari, les autres, sa vie d’avant. En guerre contre ce qui la ronge, elle va prendre les armes. Jamais elle ne s’en serait crue capable. Elle était résignée, la voilà résistante. Jeanne ne murmure plus, ne sourit plus en écoutant les autres. Elle se dresse, gueule, griffe, se bat comme une furie. Elle s’éprend de liberté. Elle découvre l’urgence de vivre, l’insoumission, l’illégalité, le bonheur interdit, une ivresse qu’elle ne soupçonnait pas.
Avec Brigitte la flamboyante, Assia l’écorchée et l’étrange Mélody, trois amies d’affliction, Jeanne la rebelle va détruire le pavillon des cancéreux et élever une joyeuse citadelle.

Coup de coeur de Monique U.

Les dés sont jetés dès le premier chapitre intitulé «une vraie connerie». Ces quatre femmes sont prêtes à tout et même au pire au nom de l’amitié qui les unit.
Cette « joie féroce » nous fait passer des larmes au rire. Roman féministe, on souffre avec ces femmes atteintes dans leur chair par cette maladie impitoyable et ses traitements douloureux. On sourit parfois de l’expédition rocambolesque dans laquelle ces femmes fortes nous entrainent.
Il faut la lire cette grande aventure dans laquelle S.Chalandon nous emporte vers une fin tout à fait inattendue... mais je n’en dirai pas plus !

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